Diana Krall à côté de ses pompes à la Philharmonie
Diana Krall livré un concert décevant, lundi soir à la Phlharmonie. (photo Alfonso Salgueiro)
La Philharmonie de Luxembourg était archicomble, lundi soir, pour la venue de Diana Krall. La file d’attente pour tenter d’obtenir un des derniers tickets disponibles pour la soirée était d’ailleurs bien plus longue que d’habitude. Une salle bien pleine pour un concert en mode mineur. La Canadienne, qui nous avait bien régalés lors de ses deux précédents passages au Kirchberg, en 2009 et 2012, semblait bien fatiguée, en ce lundi soir, à côté de ses pompes.
Arrivée sur scène en toute discrétion à la suite de ses musiciens, elle s’est installée devant son piano pour ne plus quitter son tabouret pendant l’heure et demie de concert. Elle, d’habitude si communicative, radotait, entre chaque chanson, de petites phrases à peine audibles, mal assurées, souvent sans grand intérêt… comme cela peut arriver, parfois, en toute fin d’une soirée trop arrosée.
Vraiment pas du meilleur effet. Mais, à la limite, on pourrait lui pardonner si, à côté de ça, elle offrait de grands moments de musique. Mais, là encore, c’est la douche froide. Pas toujours dans le ton, en train, bien souvent, de chercher sa voix – un comble pour une chanteuse avec son expérience –, elle semblait chanter surtout pour elle, dans sa bulle, ou tout au plus, pour ses proches installés autour de son piano lors d’une réunion de famille, oubliant au passage qu’elle se trouvait là devant un vrai public.
Et puis, chanter quoi? Un patchwork sans saveur de standards de la pop des années 70, des Mamas and Papas à Bob Dylan, en passant par Tom Waits. Et même quand elle reprend Nat King Cole, elle semble s’ennuyer, sans envie. Bref, on cherche encore le fil rouge de cette soirée.
Certes, Anthony Wilson à la guitare et Karriem Riggins au violon ont offert quelques solos magnifiques, mais c’était les seuls moments vraiment intéressants de ce concert qui ressemblait vraiment trop à une simple soirée karaoké. Vraiment dommage.
Pablo Chimienti
Fuente: www.lequotidien.lu
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