viernes, 18 de junio de 2010

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CANNES 99: PHOTOCALL FOR THE SINGER DIANA KRALL.
© ROBERT ERIC/CORBIS SYGMA

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2 octobre 2009

Diana Krall à l'amphithéâtre de la cité internationale: Délicatesse, énergie retenue sur fond de standards saupoudré de bossa nova.


Au rayon très concurrentiel du jazz vocal féminin, Diana Krall occupe actuellement au plan international une place enviée, après une quinzaine d'année de carrière et une dizaine d'albums ; elle doit ce succès à l'alliance de ses qualités de chanteuse avec celles de pianiste formée auprès des plus grands noms (Ray Brown, Jimmy Rowles, Oscar Peterson).


Au coeur d'une tournée européenne incluant une dizaine de date en France, la diva canadienne qui se plait à évoquer qu'elle est aussi épouse et mère (Mme Elvis Costello à la ville mère des jumeaux Dexter et Frank), faisait escale vendredi soir à Lyon à l'Amphithéâtre 3000.


Dans son quartet de tournée, (sans John Clayton et Jeff Hamilton, la rythmique habituelle de Diana Krall ), on retrouve le fidèle et talentueux Anthony Wilson à la guitare complété par Ben Wolfe à la contrebasse et Karriem Riggins à la batterie tous les deux familiers de l'univers musical de la pianiste-chanteuse.


Le concert s'ouvre sur deux morceaux classiques chez Diana Krall "I love being here with you" de circonstance, suivi du tube "Let's fall in love". Faute de sentir une grande décontraction, on sent beaucoup de métier et de cohésion dans le quartet.


Le répertoire emprunte ensuite plus largement au dernier projet sorti en 2009 "Quiet Nights", fortement teinté bossa nova avec des titres comme "Where or when" ou le plus convaincant standard "You're my thrill". Sans égaler les plus grandes voix du jazz ce soir, les parties de piano sont délicieuses et l'émotion passe souvent avec un public à l'écoute et comblé par des conditions de sonorisation et d'éclairage remarquables.


Le quartet se lance ensuite dans la reprise du standard "Cheek to cheek" et autour de Diana Krall qui ose quelques mesures "stride piano", l'ensemble du quartet est brillant et tonique. C'est bien là le moment le plus énergique et le plus jazz et improvisé du concert qui redevient ensuite plus serein avec la reprise délicieuse du "Walk on by" de Burt Bacharach.

En rappel il faudra se contenter d'une plutôt pâle bossa nova "Quiet nights" et rien de plus...

Au final Diana Krall et ses impeccables accompagnateurs nous ont proposé un concert beaucoup plus jazz que ce que l'on pouvait espérer à l'écoute de son dernier enregistrement et ce n'est pas du tout pour nous en plaindre !


PS : Si vous ne savez plus vous passer de Diana Krall, tendez vos oreilles vers le tout frais album de reprises de grands classiques du jazz de Barbra Streisand "Love is the answer". C'est Diana Krall qui produit et se glisse souvent derrière le piano. La rencontre de deux blondes avec une certaine vision d'un jazz "easy listening" !


                                                                  Gérard Brunel